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Avez-vous commis l’erreur du Skeuomorphisme vs. Flat design

On voit éclore de plus en plus de discussions concernant le skeuomorphisme vs. flat design. Je trouve ce débat complètement stérile, il m'en rappelle d'autres – MAC vs PC, Impressionnisme vs Réalisme, Ketchup vs Mayo , etc.

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La cause de toute cette énergie gaspillée ? L’incapacité de définir clairement la place occupée par le design dans la conception d’un produit. Le top des discussions futiles à ce sujet est cet article paru sur Webdesigner Depot, Flat design vs. skeuomorphism. Remettons les choses à leur place.

Rappel des faits

Un skeuomorphisme est un élément de design n’ayant apparemment pas de fonction, reproduisant un élément qui était nécessaire à l’origine. On observe des skeuomorphismes au sein de nombreuses applications et sites Web.

Skeuomorphisme Apps iOS ibooks itunesU

Exemple de skeuomorphisme, un design réaliste mimant une bibliothèque.

Le Flat design va à l’encontre du skeuomorphisme. Aucune fioriture, chaque élément de design a apparemment une fonction.

Flat design Microsoft Surface

Exemple de flat design. Une interface utilisateur minimaliste.

Le débat actuel se concentre donc sur le skeuomorphisme vs. flat design. La traduction pourrait être la suivante : « design réaliste » vs « design minimaliste ».

Coupons court à cette discussion !

Le design visuel n’a aucune importance

WTF ! Un blog sur le Webdesign tenant de tels propos ! Laissez-moi clarifier la situation. Le design visuel d’un produit est important. Cela guide la majorité de nos choix lors d’un achat. Il est la marque distinctive surclassant certains produits par rapport à la concurrence. La téléphonie l’illustre parfaitement.

Mais l’apparence ne résout aucun problème. Détachée du reste des attributs d’un produit, elle n’a aucune valeur. Le design visuel doit être une étape finale dans le procès de conception d’un produit. Il ne doit pas être l’étape 1.

Prenons un exemple. Je suis parti à la recherche d’opales en Australie. La chance m’a souri, je retourne en Europe. Richissime, je décide de commander à un architecte une magnifique villa avec un portique aux colonnes corinthiennes finement décorées de volutes et de feuilles d’acanthe. Problème, l’architecte a oublié le principal, la base des colonnes. L’achèteriez vous ? Certainement pas. Cette demeure est splendide mais risque de ne pas résister aux premiers coups de vent de l’hiver. Mon problème de logis n’est donc pas résolu, néanmoins j’ai un joli portique.

La même chose s’applique dans notre cas. Que vous passiez trois semaines à designer une icône ou 1 heure, il n’y a aucune différence. La seule chose que retiendra l’utilisateur final est que le produit apporte la solution au problème pour lequel il en a fait l’achat. Vous n’entendrez jamais une personne dire « je l’utilise tous les jours car il est trop mimi ». Elle l’utilise d’abord parce qu’il répond à un besoin. Dans le cas contraire, cette personne ne le dira qu’un certain temps et elle rencontrera inévitablement des difficultés à long terme avec ce produit.

L’erreur du débat skeuomorphisme vs. Flat design

Le débat peut être clôturé de la sorte : skeuomorphisme ou flat design ne doivent pas être mis en confrontation. Il s’agit simplement d’un style graphique représentant visuellement la solution au problème dans un environnement donné. Le job d’un designer est de concevoir une interface graphique capable de se faire oublier durant son utilisation. Elle doit être efficace, sans frictions et ne pas provoquer une surchauffe des neurones de l’utilisateur avec une courbe d’apprentissage trop importante.

Une UI trop minimaliste peut être déstabilisante tout comme une UI trop réaliste. Il faut trouver le juste milieu entre l’aplat et le volume.

Si vous souhaitez plonger dans le sujet, consultez ces fantastiques ressources :

(illustration : Mike Henry)

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